Rien ne semble plus aller du côté de la Préfecture de Bitam entre Dieudonné NGNAMBA, Préfet du département du Ntem et son Secrétaire Général. Moins de sept mois seulement après son arrivée, l’actuel dépositaire de l’autorité de l’Etat dans le département du Ntem ne semblerait plus faire l’unanimité, et des voies s’élèvent de plus en plus, pour dénoncer son caractère sulfureux et peu orthodoxe. Parmi ses victimes, son collaborateur direct, le Secrétaire Général de la Préfecture. Entre les deux hommes, les rapports ont connu un court-circuit brusque entraînant ainsi un climat explosif au sein de l’administration dont ils ont la charge.
Depuis plusieurs semaines déjà, une guerre froide est ouverte entre Dieudonné NGNAMBA, Préfet du département du Ntem et le Secrétaire Général. Des sources indiquent que les rapports entre les deux hommes se seraient détériorés lorsque le Préfet avait demandé au Secrétaire Général Monsieur Fortuné NDONG, de libérer le logement qu’il occupe actuellement. Les mêmes sources ajoutent que l’enceinte de la Préfecture abrite deux logements. Sauf que l’habitation occupée par le Secrétaire Général Fortuné NDONG fût longtemps dans un état insalubre, et que c’est le Préfet partant, Monsieur Jean Claude MALOULA qui avait, à l’époque, demandé au Secrétaire Général de venir occuper ledit logement. Ce dernier avait donc entrepris quelques petits aménagements afin de rendre le lieu plus confortable.
Mais, contre toute attente, Monsieur Jean Dieudonné NGNAMBA qui bénéficie du logement dédié aux Préfets, aurait demandé à son collaborateur, Monsieur Fortuné NDONG de quitter la maison, car selon lui, une partie de sa famille devrait venir occuper cette habitation, confirme une source.
Malgré les multiples ultimatums à la » Vladimir POUTINE« , le Secrétaire Général refuse de déguerpir. La source continue affirmant qu’il y a trois jours, le Préfet a surpris un machiniste entrain de vouloir tondre l’herbe de la concession à la demande du Secrétaire Général. Mais, Monsieur Jean Dieudonné NGNAMBA n’a pas tardé à faire appel aux forces de l’ordre pour venir expulser ce travailleur des terrains de la Préfecture. Fortuné NDONG MINTSA semble donc vivre les pires moments de sa carrière à la Préfecture de Bitam. La source ajoute même que ce dernier ne serait plus impliqué dans la gestion des affaires courantes de l’institution. Les activités se font désormais sans lui. Et son chef hiérarchique aurait aussi interdit formellement les auxiliaires de commandement d’entrer dans le bureau du Secrétaire Général. Et ce dernier aurait déclaré, « Dans le cadre de mes différentes démarches administratives, j’ai demandé au Préfet d’apposer sa signature sur quelques-uns de mes documents notamment sur ceux relatifs à la prime de logement, de présence au poste, et ce dernier m’a clairement dit que j’aie donner mes documents à un autre Préfet pour qu’il signe et d’aller me plaindre où je voulais ».
Aujourd’hui, il est difficile de savoir ce qui se passera dans les jours à venir. Mais, pour l’heure, l’accalmie est loin d’être de mise entre les deux hommes. Monsieur Jean Dieudonné NGNAMBA qui essuie de vives critiques depuis son arrivée à Bitam serait contesté par une grande partie de des agents de la Préfecture et autres autorités administratives et militaires du département du Ntem avec qui les rapports seraient sur courant alternatif. Il est reproché à ce dernier d’exercer une forme de tyrannie sur ses collaborateurs. Que reproche le Préfet à son collaborateur pour agir ainsi ? Le Secrétaire Général aurait-il commis une faute professionnelle grave pour subir les foudres du Préfet ? Le Gouverneur de province est-il au courant de cette chaude empoignade ? Tout compte fait, des éclaircissements s’imposent sur cette affaire jusque-là très difficile à cerner.
Rappelons que Bitam, chef-lieu du département du Ntem, est une ville située au nord du Gabon dans la province du Woleu-Ntem, à une trentaine de kilomètres de la frontière camerounaise et non loin de la Guinée équatoriale. Elle compte environ 22 000 habitants.
Times Infos
Par Armand SANGOUÉ.