Crise à l’ARTF au Gabon : Les syndicats en préavis de grève 

La tension sociale au sein de l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires (ARTF) du Gabon atteint son paroxysme. Le lundi 8 juillet 2024, les syndicats SNAARF et SYNA-ARTF, accompagnés des agents de l’ARTF, ont organisé une assemblée générale conjointe au siège de l’entité à Owendo, dans la commune de Libreville. Cette rencontre, également soutenue par les délégués du personnel, visait à mettre en lumière l’inaction de la nouvelle gouvernance concernant la mise en œuvre des avantages sociaux promis aux employés. Face à cette situation, les syndicats ont décidé de déposer un préavis de grève, annonçant un mouvement de protestation à partir du 18 juillet 2024 pour une durée indéterminée.

Les revendications des agents de l’ARTF sont claires et nombreuses. Parmi elles, on trouve la demande d’une assurance maladie supplémentaire, le paiement de la seconde moitié du 13ème mois, ainsi que la révision imminente des accords d’établissement et des textes réglementaires. De plus, ils réclament le gel des recrutements et des stages afin de mieux maîtriser les finances de l’entité. Enfin, les agents insistent sur le fait que plusieurs points inscrits dans leur cahier de charges n’ont toujours pas trouvé satisfaction, ce qui exacerbe leur mécontentement.

L’assemblée générale a souligné l’urgence de ces revendications, notant que la situation ne faisait que se détériorer depuis l’arrivée de la nouvelle gouvernance. Les autorités du pays, bien que particulièrement attentives à la gestion de cette entité essentielle pour le transport ferroviaire gabonais, semblent être en décalage avec les besoins et les attentes des agents de l’ARTF. Cette déconnexion a provoqué une crise de confiance entre les partenaires sociaux et la direction de l’entité, rendant les négociations de plus en plus difficiles.

La réunion tenue le mardi 9 juillet 2024 par le Secrétaire Exécutif de l’ARTF n’a pas réussi à apaiser les tensions. Selon des sources internes, cette rencontre de près de trois heures s’est soldée par des récriminations et des menaces, sans aucune avancée concrète vers une résolution de la crise. Les agents de l’ARTF, déçus par l’absence de dialogue constructif, se sentent de plus en plus marginalisés et ignorés dans leurs légitimes revendications.

En conclusion, la situation à l’ARTF est critique et le climat social y est délétère. Les agents, soutenus par leurs syndicats, se préparent à une grève illimitée à partir du 18 juillet 2024, déterminés à obtenir satisfaction pour leurs revendications sociales. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, cette crise pourrait avoir des répercussions importantes sur l’ensemble du secteur ferroviaire gabonais. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’avenir de cette entité et des droits de ses travailleurs.

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