Gabon : La SEEG Placée sous Administration Provisoire

Le Gabon vient de franchir un cap significatif dans la lutte contre la mauvaise gestion et la corruption avec la mise sous administration provisoire de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG). Cette décision, annoncée par un communiqué officiel n°65 le mardi 27 août 2024 à Libreville, fait suite à des révélations accablantes sur des détournements massifs de fonds au sein de cette entreprise nationale. Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réagi promptement en ordonnant un audit approfondi de la SEEG et en mettant en place des mécanismes pour rompre définitivement avec les pratiques douteuses qui y ont prospéré.

Un signal fort contre la corruption

Communiqué du CTRI au Gabon

La mise sous administration provisoire de la SEEG n’est pas une décision anodine. Elle intervient dans un contexte où la population gabonaise et les observateurs internationaux réclament davantage de transparence et d’intégrité dans la gestion des affaires publiques. Les enquêtes menées récemment ont mis en lumière un système de détournements de fonds orchestré au sein de la SEEG, une institution clé pour l’économie du pays. Face à ce scandale, le président Nguema a choisi de prendre des mesures fermes pour restaurer la confiance du public et envoyer un signal clair : l’impunité ne sera plus tolérée au Gabon.

Une stratégie pour rompre avec les pratiques anciennes

La décision de placer la SEEG sous administration provisoire s’inscrit dans une stratégie plus large visant à assainir la gestion des entreprises publiques et parapubliques au Gabon. Le président Nguema a annoncé la mise en place d’audits approfondis pour identifier les failles dans la gestion de la SEEG, mais aussi dans d’autres secteurs critiques tels que le chemin de fer gabonais et Mobil Rail. Ces audits devront être sincères et transparents, afin de mettre à nu les pratiques corruptrices et d’en tirer toutes les conséquences.

L’objectif est clair : en finir avec les anciennes pratiques de gouvernance qui ont affaibli les institutions publiques et rétablir des standards de gestion rigoureux. Cette approche proactive vise à prévenir la répétition des erreurs du passé en mettant en place des mécanismes de contrôle efficaces et en tenant les responsables de ces dérives pour compte.

Vers une réforme globale des institutions

Le cas de la SEEG pourrait bien être le prélude à une réforme globale des institutions publiques gabonaises. La mise sous administration provisoire de cette société pourrait être étendue à d’autres entités publiques et parapubliques qui sont soupçonnées de mauvaises pratiques de gestion. Le président Nguema semble déterminé à opérer un grand ménage au sein des entreprises d’État, en commençant par celles qui sont stratégiques pour l’économie nationale.

Les Gabonais sont désormais en attente de voir si cette volonté de changement se traduira par des actions concrètes et durables. La réussite de ces réformes dépendra largement de la capacité des nouvelles équipes dirigeantes à instaurer une culture de la transparence et de la responsabilité. 

Un tournant pour la gouvernance au Gabon ?

La mise sous administration provisoire de la SEEG marque un tournant potentiel dans la gouvernance du Gabon. Cette décision audacieuse du président Nguema pourrait être le début d’une nouvelle ère, où la gestion des entreprises publiques serait enfin débarrassée des pratiques corruptives qui ont longtemps miné leur efficacité. Toutefois, la route vers une réforme durable est encore longue et semée d’embûches. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer la profondeur et la sincérité des réformes engagées.

En somme, cette initiative pourrait bien être le point de départ d’un renouveau de la gouvernance au Gabon, à condition que les mesures prises soient suivies d’effets concrets et que les responsables des dérives passées soient effectivement sanctionnés. Le peuple gabonais, ainsi que la communauté internationale, scruteront de près l’évolution de cette affaire, en espérant que cette fois-ci, le vent du changement souffle vraiment sur le Gabon.

Times Infos

Par Amir Baron.

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