RDC : Félix Tshisekedi promet une brigade pour sécuriser le Tanganyika face aux coupeurs de route

Le jeudi 28 novembre 2024, à Kalemie, capitale de la province du Tanganyika en République démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi a tenu une rencontre de haut niveau avec les chefs coutumiers locaux. Cette réunion, marquée par des échanges francs et constructifs, s’inscrit dans une série de visites présidentielles visant à dialoguer directement avec les autorités traditionnelles et les populations locales. Le principal sujet à l’ordre du jour : les défis sécuritaires persistants dans cette région stratégique.

Un appel à l’aide des chefs coutumiers

Les chefs coutumiers du Tanganyika ont profité de cette rencontre pour présenter au chef de l’État une série de doléances reflétant les préoccupations majeures de leurs communautés. Parmi celles-ci figurent l’insécurité endémique due aux coupeurs de route – des bandits armés qui ciblent les voyageurs et les commerçants – ainsi que le manque d’infrastructures de base et le développement rural. Ces problèmes, exacerbés par l’isolement géographique de certaines zones et la faiblesse des forces de l’ordre, compromettent la stabilité sociale et économique de la province.

Selon les autorités locales, ces actes criminels ont des répercussions dévastatrices, notamment sur le commerce, le transport et la libre circulation des personnes. En outre, les coupeurs de route alimentent un climat de peur qui entrave les efforts de développement. Les chefs coutumiers ont ainsi appelé à une intervention urgente pour restaurer la sécurité et permettre aux populations de vivre et de travailler sereinement.

L’annonce d’une brigade spécialisée

En réponse à ces préoccupations, le président Tshisekedi a annoncé la création et le déploiement imminent d’une brigade spécialisée pour combattre les coupeurs de route et d’autres formes de banditisme dans le Tanganyika. Cette unité sera composée de forces de sécurité formées et équipées pour répondre efficacement aux défis spécifiques de la région. Elle devra patrouiller les routes, sécuriser les points stratégiques et garantir la protection des voyageurs et des biens.

Cette mesure traduit la détermination du gouvernement à rétablir l’autorité de l’État dans des zones longtemps laissées à la merci des groupes criminels. Le chef de l’État a souligné que la sécurité est une priorité nationale et qu’elle constitue un préalable essentiel au développement socio-économique. En effet, sans sécurité, il est impossible de construire un avenir prospère pour les populations locales.

Un pas vers le développement durable

L’annonce de cette brigade s’inscrit dans une vision plus large de réhabilitation et de développement des provinces les plus affectées par l’insécurité. Félix Tshisekedi a réaffirmé son engagement envers un développement équilibré, incluant la construction d’infrastructures, la promotion de l’agriculture et le renforcement des services sociaux dans des régions comme le Tanganyika.

Les chefs coutumiers ont salué cette décision et exprimé leur volonté de collaborer avec les autorités pour accompagner la mise en œuvre de ces mesures. Cependant, ils ont également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux et d’une évaluation continue des efforts pour s’assurer que les résultats soient durables.

Un défi national dans un contexte complexe

La problématique des coupeurs de route dans le Tanganyika reflète une tendance plus large qui touche plusieurs provinces de la RDC. Elle illustre les défis auxquels le pays est confronté en matière de gouvernance, de sécurité et de développement. Bien que l’annonce de la brigade soit accueillie avec espoir, des observateurs soulignent qu’elle devra être soutenue par des politiques cohérentes, des financements adéquats et une coordination interinstitutionnelle.

En définitive, cette initiative pourrait marquer un tournant dans la sécurisation du Tanganyika, mais elle dépendra de la capacité des autorités à agir avec fermeté et persévérance. Pour les populations locales, cette annonce est porteuse d’espoir, mais elle reste conditionnée par la mise en œuvre effective des engagements pris.

Times Infos 

Par Cédric Baloch. 

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