Dans un contexte politique délicat, marqué par les tensions autour du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024, le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a choisi la voie du dialogue et de l’apaisement. Ce 5 décembre 2024, au palais présidentiel à Libreville, il a rencontré les représentants des partisans du NON à la nouvelle Constitution. Une initiative saluée comme un signe d’ouverture politique et d’inclusion dans un processus transitionnel sous haute surveillance.
Un dialogue inclusif pour renforcer l’unité nationale
La rencontre entre le chef de l’État et les opposants à la réforme constitutionnelle témoigne d’une volonté affirmée de consolider l’unité nationale. Ces partisans du NON, bien qu’en minorité au regard des résultats du référendum, représentent une frange importante de la société gabonaise dont les préoccupations ne pouvaient être ignorées.
Lors de cette rencontre, Brice Clotaire Oligui Nguema a prêté une oreille attentive à leurs doléances, notamment sur des questions liées à la gouvernance, aux garanties démocratiques et à l’équilibre des pouvoirs dans la nouvelle Constitution. En réitérant son engagement à prendre en compte leurs points de vue, le Président a rassuré sur la sincérité de la démarche transitionnelle. Ce geste symbolique est une pierre angulaire pour bâtir une gouvernance plus inclusive et rétablir la confiance entre les citoyens et l’État.
Le rôle stratégique de l’opposition dans la Transition
Le président Oligui Nguema a mis l’accent sur le rôle crucial que ces partisans du NON, ainsi que l’ensemble des acteurs politiques et sociaux, joueront dans la période de transition. Avec des élections présidentielles, législatives et locales en perspective, il est impératif que tous les segments de la société participent activement à garantir des scrutins transparents, crédibles et apaisés.
Ces échéances électorales marqueront la fin de la Transition, une étape décisive pour le retour à l’ordre constitutionnel. Le chef de l’État a exhorté l’ensemble des parties prenantes à dépasser les clivages idéologiques pour œuvrer à la réussite de cette mission historique. L’objectif ultime reste de poser les bases d’un Gabon stable, démocratique et inclusif, où chaque citoyen se sent représenté.
Une Transition sous les projecteurs nationaux et internationaux
Le processus de Transition au Gabon est scruté avec attention, tant par les citoyens que par la communauté internationale. Les attentes sont immenses, notamment en ce qui concerne la transparence et l’équité des réformes engagées. La nouvelle Constitution, bien qu’approuvée lors du référendum, a suscité des débats animés, reflétant les préoccupations d’une partie de la population sur l’équilibre des institutions et les libertés publiques.
En prenant en compte les critiques des partisans du NON, le Président Oligui Nguema a envoyé un signal fort : celui d’un leadership ouvert au débat et respectueux des divergences. Ce choix pourrait renforcer la légitimité des réformes et préparer le terrain à des élections véritablement inclusives.
Une opportunité pour la stabilité et la réconciliation
Alors que le Gabon se trouve à un tournant historique, cette démarche d’écoute et d’ouverture pourrait jeter les bases d’un consensus national. L’inclusion des différentes forces politiques dans les discussions, y compris celles opposées à la réforme constitutionnelle, est essentielle pour garantir une Transition apaisée.
Le geste du président Oligui Nguema est donc bien plus qu’un simple acte symbolique. Il s’inscrit dans une volonté plus large de restaurer la confiance entre les citoyens et leurs institutions, tout en renforçant la crédibilité du processus transitionnel. Reste à voir si cette dynamique positive se traduira par des avancées concrètes dans les mois à venir, alors que le Gabon s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire politique.
Times Infos
Par Amir Baron.