Réforme électorale au Gabon : Oligui Nguema accélère le pas pour une Transition transparente

Depuis Paris, où il a assisté à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris le samedi 7 décembre 2024 sur invitation du président français Emmanuel Macron, le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé une initiative déterminante pour l’avenir politique du Gabon. Par l’intermédiaire de son porte-parole, Ulrich Manfoumbi, il a dévoilé la mise en place d’une Commission nationale pour l’élaboration de l’avant-projet du Code électoral, comité chargé de réfléchir à la première mouture du nouveau code électoral. Une étape clé pour la fin de la Transition et la tenue d’élections transparentes.

Un comité inclusif pour réviser le Code Électoral

Ce comité, qui dispose d’un délai strict de 15 jours pour soumettre ses travaux, se distingue par son approche inclusive. En effet, il inclura non seulement les partisans des réformes issues du dialogue national d’Angondjé, mais également les acteurs ayant voté « NON » lors du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier. Cette décision stratégique vise à intégrer des perspectives divergentes, favorisant ainsi un consensus national sur les règles électorales à venir.

L’objectif affiché est clair : produire un code électoral moderne, adapté aux réalités du pays et conforme aux exigences d’élections libres, transparentes et crédibles. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de garantir une Transition apaisée et de restaurer la confiance des citoyens gabonais dans les institutions.

Vers un fichier électoral incontestable

Au-delà du cadre législatif, une attente majeure des populations concerne la révision totale du fichier électoral. Les Gabonais réclament un nettoyage en profondeur des registres électoraux pour repartir sur des bases saines. Ce fichier, souvent critiqué par le passé pour ses irrégularités, doit désormais devenir un outil fiable et consensuel, capable d’assurer l’intégrité des scrutins.

Cette demande populaire résonne fortement avec les objectifs de la Transition. En plaçant cette réforme au cœur des priorités, le président Oligui Nguema envoie un message fort : l’ère des élections contestées doit céder la place à une gouvernance fondée sur la transparence et la légitimité démocratique.

Accélération de la feuille de route de la Transition

L’annonce de cette initiative intervient à un moment où le Gabon est à un tournant de son histoire politique. Depuis la mise en place du gouvernement de Transition, la pression nationale et internationale pour des réformes rapides et structurantes ne cesse de croître.

En fixant un délai court mais réaliste pour les travaux du comité, Oligui Nguema démontre une détermination à respecter la feuille de route établie. L’organisation des élections présidentielles, législatives et municipales reste l’objectif ultime de cette Transition, avec un souci constant de garantir une égalité des chances entre les différents acteurs politiques.

Un signal d’engagement international

Le déplacement du président gabonais à Paris pour un événement symbolique de coopération culturelle témoigne également de son ouverture à l’international. Cette présence aux côtés d’Emmanuel Macron reflète un désir de repositionner le Gabon sur la scène mondiale tout en rassurant les partenaires étrangers quant à la stabilité politique et institutionnelle du pays.

Un enjeu historique pour le Gabon

Avec cette réforme électorale en préparation, le Gabon s’engage dans un processus historique. Le succès de cette initiative dépendra non seulement de la capacité des parties prenantes à trouver un terrain d’entente, mais aussi de la mise en œuvre rigoureuse des recommandations qui en découleront.

Les prochains jours seront déterminants. Ce comité devra naviguer entre les attentes pressantes de la population, les exigences techniques et les impératifs politiques pour livrer une proposition capable de redéfinir durablement le paysage électoral gabonais. Si cette étape est franchie avec succès, elle pourrait marquer le début d’une nouvelle ère démocratique pour le pays.

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Par Amir Baron.

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