Un puissant séisme ayant pour épicentre une province au sud-ouest de Marrakech a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi, causant la mort d’au moins 632 personnes et 329 blessés, selon un nouveau bilan officiel provisoire du ministère de l’Intérieur. Il s’agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour, d’après les médias marocains.
Au moins 632 personnes ont trouvé la mort et au moins 329 ont été blessées dans un puissant séisme qui a dévasté le Maroc dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre, provoquant d’énormes dégâts et semant la panique à Marrakech et plusieurs autres villes, selon un nouveau bilan officiel du ministère de l’Intérieur.
Parmi les blessés, 51 sont dans un état grave, a indiqué le ministère, précisant que le séisme a causé l’effondrement de plusieurs bâtiments notamment dans les provinces et communes d’al-Haouz, Taroudant, Chichaoua, Ouarzazate et Marrakech.
Un précédent bilan faisait état de 296 morts.
Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) basé à Rabat a indiqué que le séisme était d’une magnitude de 7 degrés sur l’échelle de Richter et que son épicentre se situait dans la province d’Al-Haouz, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech.
D’après les médias marocains, il s’agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour.
Le Premier ministre indien Narendra Modi, hôte du sommet du G20 réuni ce week-end à New Delhi, a adressé samedi ses condoléances aux proches des victimes du tremblement de terre. « Extrêmement peiné par les pertes de vies (humaines) à la suite du séisme au Maroc », a-t-il écrit sur X, ajoutant : « En cette heure tragique, mes pensées sont avec le peuple du Maroc. Condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches. »
« Une vraie catastrophe »
« J’étais dans mon lit quand tout s’est mis à trembler. J’ai cru que mon lit allait s’envoler. Je suis sorti dans la rue à moitié nu et je suis allé tout de suite voir mes riads. C’était le chaos total, une vrai catastrophe, la folie », raconte à l’AFP au téléphone le Français Michaël Bizet, 43 ans, propriétaire de trois maisons traditionnelles dans la vieille ville de Marrakech.
« Vers 23 h, on a senti une secousse très violente, j’ai réalisé que c’était un tremblement de terre. Je voyais des bâtiments qui bougeaient. Nous n’avons pas forcement les réflexes dans ce type de situation. Puis je suis sorti, il y avait beaucoup de monde dehors. Les gens étaient tous sous le choc et en panique. Les enfants pleuraient, les parents étaient désemparés », témoigne auprès de l’AFP un habitant de Marrakech, Abdelhak El Amrani, 33 ans, joint par téléphone.