La Banque asiatique de développement (BAD) estime qu’environ 155,2 millions de personnes vivant dans les pays en développement d’Asie, soit 3,9% de la population de la région, vivaient dans une pauvreté extrême en 2022.
La flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants et la pandémie de Covid-19 ont plongé près de 70 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté en 2022 dans les pays en développement d’Asie, selon un rapport de la Banque asiatique de développement (BAD) publié jeudi. L’extrême pauvreté se définit selon la BAD par le fait de vivre avec moins de 2,15 dollars par jour, sur la base des prix de 2017 corrigés de l’inflation.
« L’Asie et le Pacifique se remettent progressivement de la pandémie de Covid-19, mais la hausse du coût de la vie sape les progrès pour éliminer la pauvreté », a commenté l’économiste en chef de la BAD, Albert Park, dans un communiqué. La banque estime qu’environ 155,2 millions de personnes, soit 3,9% de la population de la région, vivaient dans une pauvreté extrême en 2022, soit 67,8 millions de plus par rapport à ce qui se serait produit sans hausse du coût de la vie et sans pandémie.
L’Asie en développement comprend les 46 économies émergentes, membres de la DAB qui s’étendent du Kazakhstan en Asie centrale aux Îles Cook dans le Pacifique. Les personnes pauvres ont été les plus touchées par la hausse des prix car elles sont moins en mesure de payer plus cher les produits de première nécessité. Avec la hausse des prix, elles ne peuvent plus économiser, payer leurs soins de santé ou investir dans l’éducation, ajoute le rapport.
En juillet, la banque s’attendait à un ralentissement de l’inflation à 3,6 % en 2023 contre 4,4 % en 2022. Selon les projections de la BAD quelque 1,26 milliard de personnes dans cette région du monde, soit environ 30% de la population, seront toujours considérées comme « économiquement vulnérables », et ce malgré les efforts de développement menés par les économies des pays.