Le président sortant de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a été déclaré vainqueur selon les résultats provisoires publiés 31 décembre 2023 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
« Est élu à titre provisoire, le candidat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a déclaré ce 31 décembre 2023, Dénis Kadima, le président de la commission électorale, lors d’une cérémonie de publication des résultats provisoires de la présidentielle congolaise du 20 décembre dernier.
Fatshi, comme l’appellent ses partisans a obtenu 73,34% des voix, selon M. Kadima, dans un scrutin qui a enregistré 43,23% de taux de participation.
Felix Tshisekedi est suivi de Moïse Katumbi qui arrive deuxième avec 18,08% et de Martin Fayulu, 3ème, avec 5,33 %.
Qui est Félix Tshisekedi ?
Né à Kinshasa le 13 juin 1963, Fatshi (abréviation de ses trois noms Felix Antoine Tshilombo), briguait un second mandat, à la tête de la République démocratique du Congo.
Il est le fils de l’ancien opposant historique Etienne Tshisekedi. Bien que ce dernier ait réussi à bâtir un grand parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), il n’a jamais pu accéder au fauteuil présidentiel.
Cet objectif, c’est son fils qui va le réaliser en 2019.
Après le décès de son père, Félix Tshisekedi lui succède à la tête de l’UDPS.
Il se présente à la présidentielle du 30 décembre 2018 qu’il remporte en devançant l’opposant Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin du président sortant de l’époque Joseph Kabila.
Il aura passé un mandat de 5 ans, contesté par Martin Fayulu, qui a toujours revendiqué sa victoire à cette élection.
Celles de 2023 ont été marquées par des problèmes logistiques, qui ont obligé la commission électorale à ouvrir les bureaux de vote dans plusieurs circonscriptions, plusieurs jours après la date prévue du 20 décembre.
Les opposants et candidats à la présidentielle dont Martin Fayulu, ont dénoncé des « fraudes électorales » et appelé à manifester.
Des protestations qui ont été dispersées par la police à l’aide de gaz lacrymogènes.
Peter Kazidi, vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, a pour la circonstance invité les opposants à user des voies légales pour s’ils souhaitent faire un recours.
« La contestation des élections se fait devant les tribunaux », a-t-il déclaré.
Les résultats définitifs doivent être communiqués par la Cour Constitutionnelle au plus tard 10 janvier 2024 selon le calendrier officiel des élections.
Le président élu prêtera serment le 20 janvier prochain, selon le même calendrier.
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Source : BBC