Ce 25 mars 2025, le Président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé une rencontre de haut niveau à Libreville réunissant les bailleurs de fonds et les autorités gabonaises. L’objectif de cette réunion était de faire le point sur l’utilisation des financements obtenus et d’évaluer les progrès réalisés en matière de gestion des ressources publiques.
À cette occasion, une annonce majeure a été faite : la création d’une Caisse Autonome d’Amortissement (CAA). Cette nouvelle institution aura pour mission de mieux structurer le remboursement de la dette et d’assurer une meilleure sécurisation des engagements financiers de l’État gabonais. Une décision stratégique qui témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer la stabilité économique du pays et de restaurer la confiance des investisseurs.
Une dette publique sous contrôle pour un développement durable
La dette publique est un levier essentiel pour financer le développement d’un pays, mais une mauvaise gestion peut rapidement conduire à une crise financière. Conscient de cet enjeu, le Président Oligui Nguema mise sur une approche proactive et transparente. La CAA permettra de centraliser les opérations liées à la dette, de rationaliser les remboursements et d’assurer une meilleure planification budgétaire.
L’une des préoccupations majeures des bailleurs de fonds concerne la capacité du Gabon à honorer ses engagements financiers. En mettant en place cette structure autonome, le gouvernement veut démontrer son engagement en faveur d’une gestion rigoureuse et responsable des finances publiques. Cela pourrait favoriser l’accès à de nouveaux financements à des conditions plus avantageuses, tout en rassurant les investisseurs sur la solvabilité du pays.
Une politique de redressement économique ambitieuse
La création de la Caisse Autonome d’Amortissement s’inscrit dans une série de réformes initiées par le chef de l’État pour redresser l’économie gabonaise. Ces derniers mois, plusieurs décisions ont été prises pour assainir les finances publiques et stimuler la croissance.
En février 2025, le gouvernement avait annoncé le déblocage de 30 milliards de FCFA pour soutenir les entreprises du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), permettant ainsi d’éponger une partie des créances en attente et de relancer les chantiers en cours. Par ailleurs, des efforts ont été entrepris pour intégrer les productions d’or et de diamant dans le budget de l’État, garantissant ainsi une meilleure transparence dans l’exploitation des ressources naturelles.
Ces mesures visent à réduire la dépendance du pays aux financements extérieurs et à renforcer l’autonomie économique du Gabon. La CAA viendra compléter cet arsenal en mettant en place des mécanismes de contrôle et de suivi rigoureux des engagements financiers de l’État.
Une vision économique tournée vers l’avenir
L’annonce de la CAA marque une étape décisive dans la politique économique du président Oligui Nguema. Au-delà de la gestion de la dette, cette réforme témoigne d’une volonté plus large de moderniser l’administration financière du pays et d’instaurer une discipline budgétaire durable.
Le Gabon cherche à attirer davantage d’investissements étrangers et à diversifier son économie. Pour y parvenir, la stabilité macroéconomique est un facteur clé. En consolidant les bases financières du pays et en améliorant la transparence dans la gestion des fonds publics, la CAA pourrait jouer un rôle central dans la transformation économique du Gabon dans les années à venir.
Cette initiative est perçue comme un signal fort envoyé aux partenaires économiques et aux investisseurs : le Gabon prend les mesures nécessaires pour garantir une gestion saine et pérenne de ses finances publiques. Reste maintenant à voir comment cette nouvelle institution sera mise en œuvre et quelles seront ses premières actions concrètes.
Times Infos
Par Amir Baron.