Lors d’une récente conférence de presse conjointe, Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien vice-président du Gabon, et Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle d’août 2023, ont soulevé des inquiétudes majeures concernant la stabilité politique du pays. Selon Maganga Moussavou, le chef de la transition militaire, Brice Oligui Nguema, pourrait envisager un second coup d’État si le prochain référendum ne lui permet pas de se présenter aux élections présidentielles prévues pour août 2025.
Maganga Moussavou a exprimé ses préoccupations en termes clairs et sans équivoque, mettant en lumière les intentions possibles de Nguema. « Si le référendum ne lui donne pas gain de cause, Oligui est prêt à prendre des mesures extrêmes pour s’assurer une place aux prochaines élections », a-t-il déclaré. Cette affirmation, bien que choquante, reflète les tensions croissantes au sein du paysage politique gabonais.
Le référendum en question est crucial pour déterminer les règles électorales et la structure du futur gouvernement. Pour Nguema, obtenir un résultat favorable est essentiel pour légitimer sa candidature. Cependant, la possibilité d’un second coup d’État si les résultats ne sont pas à la hauteur de ses attentes soulève des questions sur l’engagement de la transition actuelle envers les principes démocratiques et la volonté populaire.
Albert Ondo Ossa a soutenu les déclarations de Maganga Moussavou, ajoutant que le peuple gabonais doit être vigilant et prêt à défendre la démocratie. « Nous devons nous assurer que le processus référendaire soit transparent et que la volonté du peuple soit respectée », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur l’importance de la communauté internationale dans la surveillance de ce processus pour éviter toute dérive autoritaire.
Ces révélations interviennent dans un contexte déjà marqué par l’incertitude et les tensions. Depuis le coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba, le Gabon traverse une période de transition fragile. Les ambitions de Nguema et les allégations de Maganga Moussavou ajoutent une couche de complexité à une situation déjà délicate.
En conclusion, les déclarations de Pierre Claver Maganga Moussavou mettent en lumière une réalité préoccupante pour l’avenir politique du Gabon. La possibilité d’un second coup d’État en cas d’échec du référendum souligne les enjeux critiques auxquels le pays est confronté. La vigilance et la transparence seront essentielles pour garantir que le processus démocratique soit respecté et que la stabilité soit maintenue.
Times Infos
Par Nancy Nguema.