Dans le cadre de son programme « Un Gabonais, un titre foncier », le président de la Transition et candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’apprête à mettre en application une taxe foncière qui concernera tous les propriétaires de titres fonciers au Gabon. Une mesure qui, selon lui, pourrait générer près de 100 milliards de francs CFA en recettes fiscales, destinées à financer divers projets de développement et de création d’emplois.
Une réforme fiscale ambitieuse pour un pays en quête de relance
Le foncier est un enjeu majeur au Gabon. Longtemps concentré entre les mains de quelques grands propriétaires, l’accès à la propriété reste un défi pour de nombreux citoyens. Conscient de cette réalité, le chef de l’État par intérim a initié un vaste programme de régularisation foncière qui vise à permettre à chaque Gabonais d’obtenir un titre de propriété. Toutefois, cette avancée s’accompagne d’une contrepartie : l’instauration d’une taxe foncière qui touchera autant les grands que les petits propriétaires.
L’objectif annoncé est double : mobiliser des ressources financières pour le développement et encourager une gestion plus dynamique du foncier au Gabon. En effet, selon les estimations du président de la Transition, cette taxe pourrait rapporter jusqu’à 100 milliards de francs CFA aux caisses de l’État, une manne financière qui servira à financer des infrastructures, des projets de modernisation urbaine et la création d’emplois pour la jeunesse.
Des recettes fiscales pour la création d’emplois et le développement des infrastructures
L’un des principaux arguments avancés par Brice Clotaire Oligui Nguema pour justifier cette réforme est la nécessité de créer des opportunités économiques. Lors de son récent déplacement dans la province de l’Ogooué-Maritime, il a affirmé que son premier mandat, s’il est élu, serait placé sous le signe de la création de richesses et de la relance économique.
Avec cette taxe foncière, les fonds collectés seront prioritairement réinvestis dans des projets de grande envergure, notamment la construction d’infrastructures routières, l’amélioration de l’habitat, et le développement de pôles économiques régionaux. Une partie de ces ressources pourrait également être affectée à des programmes d’aide à l’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes, contribuant ainsi à dynamiser le secteur privé gabonais.
Un impact économique et social encore incertain
Si cette réforme fiscale ambitionne de renforcer les finances publiques et d’accélérer le développement du pays, elle suscite néanmoins des interrogations. Certains observateurs estiment que cette taxe pourrait peser sur les petits propriétaires, qui disposent souvent de terrains mais manquent de moyens pour en assurer l’exploitation ou la rentabilité.
De plus, la mise en œuvre de cette taxe nécessitera un cadre légal précis et une gestion transparente afin d’éviter toute dérive bureaucratique ou fiscale. La question de la progressivité de cette taxe, en fonction de la superficie et de la valeur des terrains, reste également en suspens.
Malgré ces incertitudes, le président de la Transition affiche une détermination sans faille. À travers cette mesure, il veut instaurer une nouvelle culture fiscale où chaque propriétaire contribuerait, à sa mesure, au développement du pays.
Une vision à long terme pour la réforme du foncier
En parallèle de cette réforme fiscale, Brice Clotaire Oligui Nguema a récemment remis 300 titres fonciers à des familles gabonaises dans la zone d’Igoumié, à Owendo. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre d’un programme immobilier plus vaste, vise à garantir à chaque citoyen un accès sécurisé à la propriété foncière.
Ainsi, le projet « Un Gabonais, un titre foncier » ne se limite pas à l’instauration d’une taxe, mais s’inscrit dans une politique plus large visant à structurer le foncier, à sécuriser les propriétaires et à générer des ressources pour le développement du pays.
L’élection présidentielle du 12 avril prochain sera un tournant décisif pour cette réforme. Si Brice Clotaire Oligui Nguema venait à être élu, il devra convaincre les Gabonais que cette nouvelle taxe foncière est un levier essentiel pour bâtir un avenir prospère et équitable.
Times Infos
Par Amir Baron.
Je suis d’accord avec cette réforme, le développement de notre pays passe également par nous les citoyens, ensemble développons notre pays. Bonne continuité à vous Monsieur le Président que Dieu vous bénisse tous derrière vous pour un Gabon nouveau 👌🏾