Depuis plusieurs mois, les agents de la Poste SA au Gabon sont confrontés à une situation critique marquée par des conditions de travail précaires et des retards de paiement de salaires. Exaspérés par l’inaction des autorités, ces travailleurs ont enclenché un mouvement de grève d’ampleur, culminant par le blocage de la voie principale du bord de mer de Libreville. Ce mouvement a entraîné d’importantes perturbations du trafic routier, accentuant la pression sur le gouvernement.
Face à cette crise sociale, le ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, est montée au créneau pour désamorcer la situation. Lors d’un point de presse tenu en urgence le 19 février 2025, elle a annoncé des mesures concrètes visant à régler cette crise. « Les salaires des agents en grève seront payés dans les meilleurs délais », a-t-elle déclaré avec fermeté, assurant que le gouvernement a déjà donné des instructions pour la mise en œuvre rapide de ces mesures.
Cette prise de position du ministre a permis d’apaiser les tensions, offrant aux grévistes une lueur d’espoir quant à la résolution de leurs doléances. Toutefois, si cette annonce marque une avancée, elle soulève également des interrogations sur la gestion structurelle de la Poste SA. Le paiement des salaires en retard n’est qu’une solution temporaire, et beaucoup craignent que le problème ne resurgisse à l’avenir si des réformes de fond ne sont pas mises en place.
Au-delà de cette situation, la crise des postiers met en lumière les défis auxquels sont confrontées plusieurs entreprises publiques gabonaises. La précarité des conditions de travail et l’irrégularité des paiements de salaires sont des problématiques récurrentes qui appellent à des solutions durables. L’intervention de Laurence Ndong a donc été saluée comme un premier pas vers une sortie de crise, mais elle doit s’inscrire dans une stratégie plus large de restructuration du secteur.
Reste à voir si les engagements du gouvernement se concrétiseront dans les prochains jours. En attendant, les postiers gardent un œil attentif sur l’application des mesures annoncées, prêts à reprendre leur mobilisation si leurs revendications ne sont pas pleinement satisfaites.
Times Infos
Par Amir Baron