Le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris la décision de suspendre toutes les nominations jusqu’à nouvel ordre, après avoir constaté la persistance de pratiques de favoritisme au sein de son administration. Cette mesure drastique est une réponse directe à la présence de ce que l’on appelle couramment les « copains-coquins » des comportements où des individus profitent de leur proximité avec le pouvoir pour obtenir des postes et des avantages indus.
Lors de sa prise de pouvoir le 30 août 2023, Oligui Nguema avait fermement interdit de telles pratiques, affirmant son engagement à instaurer une gouvernance transparente et juste. Il avait alors souligné l’importance de la compétence et du mérite dans les nominations, plutôt que les relations personnelles ou les allégeances politiques. Cette promesse de lutter contre la corruption et le népotisme avait été bien accueillie par la population, espérant un changement significatif après des années de critiques concernant l’intégrité du gouvernement.
Cependant, malgré ces directives claires, il semble que certaines factions au sein de son entourage aient continué à privilégier les réseaux de copinage, sapant ainsi les efforts de réforme initiés par le président. La suspension des nominations est donc une réaction forte et symbolique, destinée à montrer que le chef de l’État ne tolérera aucune déviation par rapport à ses principes de bonne gouvernance.
Cette décision marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Gabon, envoyant un message sans équivoque à tous les membres de l’administration publique et au-delà. Oligui Nguema a également promis de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence pour s’assurer que seules les personnes qualifiées et intègres accèdent aux postes de responsabilité. Il prévoit de mettre en place des systèmes de vérification rigoureux et des enquêtes approfondies pour détecter et éliminer les pratiques de favoritisme.
En conclusion, la suspension des nominations par Brice Clotaire Oligui Nguema est une mesure essentielle pour restaurer la confiance du public dans les institutions gabonaises. Elle montre la détermination du président à tenir ses promesses de réforme et à construire une administration basée sur l’équité et le mérite. Seul le temps dira si ces actions seront suffisantes pour éradiquer les pratiques de copains-coquins et instaurer une culture de transparence durable au sein du gouvernement gabonais.
Times Infos
Par Cédric Baloch.