Présidentielle au Gabon : Oligui Nguema franchit une étape clé du processus

À quelques jours de la clôture des dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a passé l’examen médical requis, conformément aux dispositions du code électoral gabonais. Ce geste marque une étape décisive dans la validation de sa candidature, alors que la compétition s’annonce serrée avec plus de 25 candidats déclarés.

Un passage obligatoire pour la candidature

Ce jeudi 6 mars 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est rendu au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHU-LBV) pour effectuer l’examen médical imposé à tous les candidats à la magistrature suprême. Cette exigence, inscrite dans le code électoral, vise à garantir que les prétendants à la présidence disposent des capacités physiques et mentales nécessaires pour assumer les responsabilités de chef de l’État.

En se conformant à cette règle, le président de la transition démontre sa volonté de respecter le cadre démocratique en vigueur, malgré les critiques de certains observateurs qui estiment que la transition a largement préparé le terrain pour sa candidature. Cette étape s’inscrit dans un processus électoral suivi de près par la communauté nationale et internationale, compte tenu du contexte politique particulier du Gabon.

Une candidature annoncée et attendue

Brice Clotaire Oligui Nguema avait officiellement annoncé sa candidature le 3 mars 2025, mettant fin aux spéculations qui circulaient depuis plusieurs mois. Son engagement dans la course présidentielle intervient après l’adoption récente d’un amendement au code électoral, facilitant l’accès aux fonctions électives pour les militaires. Cette modification a ouvert la voie à sa participation, malgré les interrogations soulevées par certains acteurs politiques sur l’équité du processus.

Avec son entrée en lice, la compétition prend une nouvelle dimension. Oligui Nguema, qui dirige le pays depuis le coup d’État du 30 août 2023 ayant renversé Ali Bongo Ondimba, bénéficie d’une forte popularité auprès d’une partie de la population. Ses partisans mettent en avant les réformes engagées sous son leadership et sa promesse de redresser le pays après des décennies de gouvernance contestée.

Une élection sous haute tension

Si le scrutin du 12 avril 2025 suscite de nombreuses attentes, il soulève également des incertitudes. Avec plus de 25 candidats potentiels, la présidentielle gabonaise pourrait s’annoncer comme l’une des plus disputées de l’histoire récente du pays. Toutefois, des désistements commencent à se multiplier parmi ceux qui avaient initialement annoncé leur ambition de briguer la magistrature suprême.

Parmi les figures en lice, Michel Ongoundou Loundah, président provisoire du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction (RÉAGIR), s’est également déclaré candidat. Son engagement en faveur de la souveraineté nationale et de la justice sociale en fait un adversaire sérieux, bien que le paysage politique reste largement dominé par l’influence d’Oligui Nguema.

L’élection d’avril prochain est donc perçue comme un tournant majeur pour l’avenir du Gabon. La transparence du processus électoral et l’égalité des chances entre les candidats seront des éléments scrutés par les citoyens et les observateurs internationaux. Pour Oligui Nguema, la validation de sa candidature ne marque que le début d’un combat politique qui s’annonce intense.

Le peuple gabonais, quant à lui, attend avec impatience de voir si cette élection apportera un véritable renouveau ou si elle prolongera la dynamique actuelle du pouvoir en place.

Times Infos 

Par Amir Baron.

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