Le Gabon entre dans une phase cruciale de son histoire politique. Le 3 mars 2025, lors d’un rassemblement massif au rond-point de la Cité de la Démocratie à Libreville, Brice Clotaire Oligui Nguema a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 12 avril prochain. Cette annonce, qui coïncidait avec son 50ᵉ anniversaire, marque une réponse claire aux appels incessants de la population gabonaise et des différentes forces politiques du pays.
Une candidature attendue et sollicitée
Depuis plusieurs mois, la question de la candidature de Brice Oligui Nguema animait les débats politiques au Gabon. De nombreuses formations politiques, associations et regroupements de citoyens n’ont cessé d’exhorter le chef de la transition à briguer la magistrature suprême. Fort de son bilan à la tête du pays depuis le renversement du régime d’Ali Bongo le 30 août 2023, Oligui Nguema était pressenti comme un acteur incontournable de cette élection.
Lors de son discours devant une foule en liesse, le président de la transition a levé toute ambiguïté en déclarant : « J’ai longtemps écouté vos appels à ce que je sois candidat. Aujourd’hui, je viens vous dire que j’accepte d’être candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain. » Cette déclaration, empreinte de gravité et de responsabilité, a été accueillie par des ovations, témoignant de l’adhésion populaire qu’il suscite.
Un bilan de transition qui joue en sa faveur
En l’espace de deux ans, Brice Oligui Nguema a piloté une transition marquée par des réformes institutionnelles, économiques et sociales. Son arrivée au pouvoir avait été perçue comme une réponse aux dysfonctionnements du régime précédent, notamment en matière de gouvernance et de transparence.
Sous sa direction, plusieurs mesures ont été prises pour restaurer l’ordre public, réorganiser l’administration et relancer l’économie. La lutte contre la corruption, la révision du code électoral et l’amélioration des infrastructures ont été au centre des priorités. Ce bilan de transition, bien que critiqué par certains, est globalement jugé positif par une grande partie de la population, qui voit en lui un homme capable de mener le Gabon vers une nouvelle ère.
Un enjeu national et international
L’élection présidentielle du 12 avril 2025 est bien plus qu’un simple scrutin. Elle représente un tournant décisif pour la restauration de l’ordre constitutionnel au Gabon. La communauté internationale, qui avait salué le calme relatif de la transition, observe avec attention cette échéance électorale.
Oligui Nguema, en se portant candidat, officialise la fin de la transition militaire et s’engage à impulser une dynamique de développement durable. Son programme, qui reste à être dévoilé en détail, devrait s’appuyer sur les réformes amorcées et proposer des solutions concrètes pour moderniser le pays, renforcer l’unité nationale et améliorer les conditions de vie des Gabonais.
Une élection à suspense, mais un favori incontesté
À ce jour, plus d’une dizaine de candidats se sont déclarés pour cette élection. Parmi eux, Alain Claude Bilie By Nzé et d’autres figures politiques cherchent à mobiliser un électorat en quête de changement. Cependant, Brice Oligui Nguema apparaît comme le favori de cette course.
Son aura en tant que chef de la transition, son bilan et le soutien massif dont il bénéficie font de lui un candidat redoutable. La campagne électorale, qui débutera le 29 mars et prendra fin le 11 avril à minuit, sera déterminante pour convaincre les électeurs et asseoir sa légitimité démocratique.
Le 12 avril, une date décisive pour l’avenir du Gabon
Le Gabon se prépare à une élection historique, qui redéfinira l’avenir du pays. Le 12 avril 2025 sera le jour où les Gabonais feront entendre leur voix, choisissant celui qui dirigera le pays pour les prochaines années.
Si la transition a été une période de stabilisation, l’après-élection sera le véritable test pour mesurer la capacité du futur président à concrétiser les aspirations de la nation. Brice Oligui Nguema, en acceptant de concourir, joue une carte majeure de son destin politique et de celui du Gabon. Le verdict appartient désormais au peuple gabonais.
Times Infos
Par Amir Baron.