Au Gabon : brouille à la Délégation Spéciale de Bitam Jules Mbélé Asseko appelé à la rescousse ?

À peine installée, la Délégation spéciale en charge de la gestion de la commune de Bitam est déjà en alerte rouge. Les populations qui espéraient un changement de paradigme ne semblent pas voir clair dans les méthodes de cette nouvelle Délégation spéciale. Désavoué par une grande partie de l’opinion, Jean Michel EDOU SIMA, Délégué Spécial, est déjà au cœur de plusieurs polémiques, qui ressassent les vieux démons de l’époque où il était Maire de la commune de Bitam et qui risqueraient de liquider de sitôt, sa mission.

La commune de Bitam va-t-elle retomber dans ses sombres travers ?

Le nouveau Délégué Spécial en charge de la gestion de la commune de Bitam, Jean Michel EDOU SIMA, voudrait apporter une révolution, sauf que d’entrer, ses méthodes et choix font sérieusement grincer les dents. En effet, lors de la réunion organisée lundi, 22 avril dernier avec les agents, le Délégué Spécial avait dévoilé officiellement la liste des membres de son cabinet. Parmi eux, un contingent de sexagénaires qui ont fait les beaux jours de l’ancien régime. Dans sa démarche, Jean Michel EDOU SIMA a voulu faire la part belle à ses parents et amis, au détriment d’une jeunesse qui continue de suffoquer dans le chômage. Voilà des méthodes qui n’ont pas servi l’ancien Maire, Jules Mbélé Asseko.

Des retraités qui viennent remplacer d’autres, à en croire que l’hôtel de ville de Bitam est devenue une maison de retraite. Cette démarche ambivalente et contradictoire ne trouve pas l’assentiment des populations, d’autant plus que le Délégué Spécial a décidé de confier la gestion de la voirie de Bitam à un natif de Minvoul, Monsieur BIYOGO. Ce choix étonnant qui fait couler ancre et salive est jugé maladroit. « Jean Michel EDOU SIMA vient de commettre une grande erreur en effectuant ce choix », a déclaré une autorité locale. Toujours au cours de cette réunion, il a été annoncé qu’un grand nettoyage sera effectif au sein du service voirie.

C’est près de 35 agents qui qui devraient se retrouver au chômage dès le 29 du mois courant, à en croire les dires du Délégué Spécial adjoint 3, Servais OBAME OKE, qui règne en maître en l’absence de Jean Michel EDOU SIMA. Ce dernier a instruit à chaque chef d’équipe, de fournir trois noms des personnes à licencier.  Pas plus tard que vendredi dernier, un agent, Modeste OBAME, cumulant près d’une vingtaine d’années de service, a été rayé des effectifs. Ces agents qui réclament du matériel de travail, se réveillent désormais chaque jour dans l’incertitude. « Nous travaillons dans les conditions très difficiles, sans matériel adéquat. Et le spectre du licenciement qui plane sur nos têtes ne nous motive plus. C’est dommage que Monsieur Jules Mbélé Asseko ne soit plus là. Nous regrettons vraiment son départ », ont déclaré des agents très remontés. Face à ce brouhaha, des questions persistent, Jean Michel EDOU SIMA a-t-il vraiment la main sur la Délégation spéciale ? Est-il sous une quelconque pression ? Son travail est-il saboté en interne ? Talonné dans la hiérarchie (adjoint 3), Servais OBAME OKE, qui a bénéficié de la faveur du Ministre Maurice Ntosui Allo’o, a pris des galons, alors qu’au temps de Jules Mbélé Asseko, il n’était qu’un simple exécutant. Selon des sources, cet homme de mains de l’ancien Maire refuserait même de céder le bureau qui devrait revenir à la Déléguée adjoint 1. Cette dernière en charge de l’état civil, est pour le moment contrainte de se cloîtrer dans le bureau très étroit, occupé à l’époque par Aubin Mbeang Ondo.

Dans tous les cas, le départ encore non digéré de Monsieur Jules Mbélé Asseko commence à se faire ressentir très sérieusement. C’est donc sous l’ombre très épaisse de l’ancien Maire que Jean Michel EDOU SIMA devrait faire ses preuves.

Rappelons que Bitam est le chef-lieu du département du Ntem, est une ville située au nord du Gabon dans la province du Woleu-Ntem, à une trentaine de kilomètres de la frontière camerounaise et non loin de la Guinée équatoriale. Elle compte environ 27 923 habitants d’après le recensement de 2013.

Times Infos

Par Nesma BIBALOU

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