Réformer l’Administration Gabonaise : Un défi pour Brice Clotaire Oligui Nguema d’imposer des véritables mécanismes de réussites  

La gestion chaotique des deniers publics et la mauvaise administration des ressources sont des fléaux qui affectent de nombreux pays, et le Gabon ne fait pas exception. Sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, les défis sont immenses, notamment en raison des pratiques profondément enracinées telles que le favoritisme familial, le détournement de fonds et la gestion inappropriée des ressources humaines et financières.

La question cruciale demeure : Brice Clotaire Oligui Nguema pourrait-il vraiment réformer l’administration gabonaise et débarrasser le système de ses pratiques délétères ?

L’un des principaux problèmes qui gangrène l’administration publique et parapublique au Gabon est la promotion des retraités dans des postes clés. Cette pratique, souvent motivée par des considérations de favoritisme plutôt que par des critères de compétence, nuit gravement à l’efficacité et à la transparence des institutions. Lorsque les postes sont occupés par des individus dont l’unique qualification est leur relation familiale ou politique avec des décideurs, la performance de ces institutions en souffre. De plus, le recrutement en masse sans une évaluation rigoureuse des besoins financiers et de la masse salariale ne fait qu’exacerber les problèmes budgétaires et compromettre la gestion appropriée des ressources humaines.

Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, la lutte contre ces pratiques nécessite des réformes profondes et une volonté politique sans faille. La première étape vers une administration plus transparente et efficace pourrait être la restructuration des ministères et des administrations déconcentrées. Une telle réorganisation permettrait une meilleure répartition des ressources et des responsabilités, tout en instaurant des mécanismes de contrôle rigoureux pour éviter le détournement des fonds publics. Des audits réguliers, la mise en place de systèmes de traçabilité des dépenses et des enquêtes indépendantes pourraient grandement contribuer à garantir une gestion transparente et responsable des deniers de l’État.

Outre les mesures de contrôle, il est crucial d’introduire des pratiques de gestion modernes. Cela inclut la formation continue des agents publics pour améliorer leurs compétences et leur efficacité, ainsi que la mise en place d’un système de recrutement basé sur le mérite et la compétence plutôt que sur les relations familiales et politiques. Un tel système favoriserait une culture de l’excellence et de la responsabilité au sein de l’administration publique.

Cependant, la capacité réelle de Brice Clotaire Oligui Nguema à effectuer ces réformes reste une question ouverte. Les intérêts établis, les résistances internes et les dynamiques politiques complexes constituent des obstacles majeurs à surmonter. Pour réussir, le président devra non seulement démontrer une détermination inébranlable, mais aussi obtenir le soutien de la société civile, des partenaires internationaux et des acteurs politiques locaux. 

En conclusion, la réforme de l’administration gabonaise est un défi de taille, mais elle est essentielle pour garantir une gestion efficace et transparente des ressources publiques. Brice Clotaire Oligui Nguema a une opportunité unique de marquer l’histoire en mettant en œuvre des réformes audacieuses et nécessaires. La question de savoir s’il réussira à se débarrasser des « grains de cailloux dans ses bottes » reste entière, mais l’importance de ces réformes pour l’avenir du Gabon ne saurait être sous-estimée.

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Par Nancy Nguema.

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