Depuis la prise de pouvoir par l’armée gabonaise le 30 août dernier, c’est la panique totale à l’hôtel de ville de Bitam, poumon économique de la province du Woleu-Ntem au Gabon.
Alors que les autorités de la transition procèdent à l’installation des délégués spéciaux dans les différentes mairies du pays, le Maire central de Bitam, Jules Mbélé Asseko s’activerait en coulisses pour se maintenir à la tête du conseil municipal. L’homme multiplie des aller et retour entre Bitam-Libreville, où il recherche désespérément des soutiens.
Arrivé à la tête du conseil municipal de Bitam en 2018 sous la bannière du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Jules Mbélé Asseko n’entend pas lâcher prise, même après l’éviction du régime d’Ali Bongo qu’il avait longtemps défendu bec et ongles.
En effet, depuis l’annonce de l’arrivée d’un Délégué Spécial à la mairie de Bitam, L’homme d’affaires a on dirait perdu son sommeil. Selon des sources fiables, l’actuel Maire serait à l’origine d’une ridicule pétition qui aurait pour but de plaider en sa faveur en vue de son maintien à la tête de l’hôtel de ville. Cette démarche peu orthodoxe ne cadre pas avec la vision du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI).
Nostalgique des méthodes archaïques et surtout honteuses du PDG, Jules Mbélé Asseko estime peut-être qu’il serait le seul, capable d’améliorer les conditions de vie des populations de Bitam. Se maintenir coûte que coûte à la tête de l’hôtel de ville, est une obstination suicidaire qui aurait poussé celui qu’on surnomme «Donald Trump », du fait de sa puissance financière, à enrôler un nombre important des notables de Bitam en panne d’éthique pour aller rencontrer à Oyem, le géniteur de Brice Clotaire Oligui Nguema, dans le but que ce dernier plaide auprès de son fils (actuel Président de la République Gabonaise), en vue du maintien de Jules Mbélé Asseko à la tête de la mairie de Bitam.
Cette initiative mafieuse entre copains et coquins impliquerait le notable Minlama pourtant respecté à Bitam et dont une bonne partie de sa progéniture est en service à la mairie. « On comprend donc qu’il s’agirait d’un groupe d’individus qui veulent continuer à conserver leurs petits intérêts égoïstes. Au nom de qui, un notable tombé si bas serait allé parler à Oyem ? Sans véritable base politique et aujourd’hui dépourvu de légitimité, Jules Mbélé Asseko n’a toujours pas digéré le fait que plus rien ne sera comme avant », s’interroge un proche de l’homme d’affaire de Bitam.
Toutefois, le flux des nominations observées çà et là au sein des conseils des ministres ramènent une énième fois l’ensemble des gabonais dans une course contre la montre auprès des possibles père de noël en vue d’une possible mise en lumière au sommet de se maintenir à un poste ou d’entre gracieusement nommé.
Ainsi, l’esprit copains et coquins est bien loin d’en être sur son épilogue dans les magouilles politiques du pays.
Times Infos
Par : Serge Nguema.