Libreville, 23 janvier 2025 – Le Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a marqué par sa présence la clôture du segment de haut niveau de l’atelier régional consacré à l’élimination des produits cosmétiques éclaircissants ce 22 janvier 2025 à Libreville. Placé sous le thème « Les produits cosmétiques éclaircissants pour la peau, une préoccupation de la Santé Publique en Afrique », cet événement a mis en lumière une problématique majeure affectant la santé des populations du continent.
Une menace silencieuse mais omniprésente
Les produits éclaircissants, très répandus en Afrique, contiennent souvent des substances chimiques dangereuses, telles que le mercure, les corticostéroïdes et l’hydroquinone. Bien que ces composants soient formellement interdits dans de nombreux pays, ils continuent de circuler sur les marchés informels, exposant les utilisateurs à des risques graves : cancers de la peau, troubles rénaux, altérations neurologiques, et bien plus encore.
Cette pratique, alimentée par des normes de beauté promouvant une peau claire comme critère de réussite ou d’estime sociale, est devenue un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré.
Un engagement ferme du Gabon
Face à cette situation alarmante, le gouvernement de Transition a pris des mesures fermes pour inverser la tendance. Lors de son intervention, Raymond Ndong Sima a réitéré la détermination des autorités à intensifier la régulation du secteur des cosmétiques. Cette volonté se traduit par :
- Des contrôles rigoureux : La fabrication, l’importation, l’exportation et la distribution des produits éclaircissants seront désormais soumis à une surveillance accrue.
- Un soutien technique renforcé : En collaboration avec l’Agence du médicament et des services techniques, des mécanismes de contrôle plus efficaces seront mis en place.
- Une mise en œuvre de la Convention de Minamata : En conformité avec cet accord international, le Gabon s’engage à limiter l’utilisation de mercure, notamment dans les cosmétiques.
Sensibiliser pour changer les mentalités
Au-delà des mesures législatives et réglementaires, la lutte contre les produits éclaircissants passe par un changement des mentalités. Le gouvernement entend lancer des campagnes de sensibilisation pour éduquer les populations sur les dangers de ces pratiques et déconstruire les standards de beauté néfastes. Des programmes éducatifs mettront en avant la valorisation de la beauté naturelle et encourageront l’adoption de produits cosmétiques sans danger pour la santé.
Une action qui inspire l’Afrique
En s’attaquant de manière proactive à ce fléau, le Gabon se positionne comme un modèle pour les autres pays africains. Cette initiative illustre la capacité des nations africaines à adopter des politiques concertées pour protéger leurs populations contre des dangers sanitaires évitables.
Alors que les conclusions de l’atelier régional appellent à une collaboration renforcée entre les États membres, le Gabon montre la voie en prenant des mesures concrètes et immédiates. Le combat contre les produits éclaircissants ne fait que commencer, mais la détermination affichée par les autorités gabonaises laisse entrevoir un avenir plus sûr pour les générations futures.
Times Infos
Par Nancy Nguema.