L’élection du prochain président de la Banque Africaine de Développement (BAD), prévue en mai 2025, attire tous les regards. Parmi les candidats déclarés, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, actuel vice-président de la Banque mondiale en charge du Budget, de l’Évaluation des performances et de la Planification stratégique, se distingue par un parcours impressionnant et une vision claire pour transformer l’institution. Face aux défis économiques, sociaux et climatiques de l’Afrique, sa candidature résonne comme une opportunité unique pour redéfinir l’avenir de la BAD.
Un parcours forgé par l’excellence et la vision stratégique
Avec un doctorat en poche, un MBA en gestion d’entreprise et une expérience solide dans des institutions de premier plan, Samuel Maimbo incarne le profil parfait pour piloter la BAD. Après avoir débuté sa carrière au sein du cabinet PwC et dans l’administration publique zambienne, il a passé 23 ans à la Banque mondiale où il a occupé des postes clés. Son expertise en mobilisation de ressources, financement de projets et inclusion financière a été démontrée à maintes reprises.
L’une de ses réalisations les plus remarquables est la mobilisation de 93 milliards de dollars pour l’IDA 20, un programme crucial pour le financement des pays en développement. Ce résultat record témoigne de ses compétences stratégiques et de sa capacité à inspirer confiance aux bailleurs de fonds internationaux.
Une vision ambitieuse pour l’Afrique
Samuel Maimbo ne cache pas ses ambitions pour la BAD. Il envisage une institution davantage tournée vers l’innovation, avec des mécanismes de financement modernisés pour répondre aux besoins pressants des économies africaines. L’un des points centraux de sa vision repose sur la mise en place de partenariats stratégiques entre le secteur public et le secteur privé.
Dans un contexte où les besoins en financement pour les infrastructures, l’énergie et les technologies vertes dépassent de loin les capacités des États, ces partenariats pourraient être la clé pour mobiliser les capitaux nécessaires. Maimbo plaide également pour une meilleure coordination avec les autres institutions financières internationales afin d’optimiser les ressources disponibles.
Des défis immenses, mais une approche pragmatique
Prendre les rênes de la BAD en 2025 ne sera pas une tâche facile. L’Afrique est confrontée à des défis multiples : une dette publique croissante, les effets dévastateurs du changement climatique, des taux de chômage alarmants et des inégalités sociales persistantes. Pour relever ces défis, Maimbo mise sur des solutions novatrices, notamment l’utilisation des technologies numériques pour améliorer l’accès au financement et réduire les coûts de transaction.
Cependant, sa candidature devra surmonter des obstacles. La compétition pour la présidence de la BAD est rude, avec des adversaires de poids comme Amadou Hott (Sénégal), Romuald Wadagni (Bénin), et Swazi Tshabalala (Afrique du Sud). Chacun apporte une expertise unique, mais Maimbo se démarque par son expérience internationale et sa capacité prouvée à mobiliser des fonds à grande échelle.
Un espoir pour une BAD transformée
Si Samuel Maimbo est élu, son mandat pourrait marquer un tournant décisif pour la BAD. Sa vision d’une institution plus innovante et dynamique s’inscrit dans une logique de transformation profonde. En renforçant les capacités de financement de la BAD et en explorant des approches non conventionnelles, il pourrait donner à l’institution les moyens de répondre aux attentes croissantes des pays africains.
Au-delà des chiffres et des discours, Samuel Maimbo incarne une nouvelle génération de leaders africains, porteurs d’espoir et de changement. Son élection pourrait non seulement repositionner la BAD comme un acteur clé du développement en Afrique, mais aussi inspirer une nouvelle ère de leadership axée sur l’innovation et la résilience.
En conclusion
Alors que l’Afrique fait face à des défis sans précédent, l’heure est venue pour la Banque Africaine de Développement de se doter d’un leader capable de guider le continent vers une prospérité durable. Samuel Munzele Maimbo, avec son expérience internationale, sa vision stratégique et son pragmatisme, représente une opportunité unique. Son élection en mai 2025 pourrait bien être le catalyseur nécessaire pour transformer les ambitions africaines en une réalité tangible.
Times Infos
Par Cédric Baloch.